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 [Historiettes] Hersinn

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Hersinn
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Hersinn


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MessageSujet: [Historiettes] Hersinn   [Historiettes] Hersinn Icon_minitimeMar 27 Fév 2007, 11:37 am

[Historiettes] Hersinn F11802b


Quiétude originelle




Verdure.
Tendresse.
Tièdeur. Bruissement de feuillage.
Parfum d'humus, sol moussu.

Un petit bébé repose, nu, sur un lit de mousse. Il dort sur le ventre, et respire paisiblement. Sa peau verte luit sous les taches de soleil filtrant entre le feuillage d'un orme séculaire. La douce brise a emporté le morceau de tissu qui couvrait son petit corps potelé. Celui-ci traîne là, à côté. Un chacha, dont la curiosité a été atisée par les mouvements du linge, sort d'une hutte proche et commence à jouer avec le lange.
Respiration douce et régulière. Quiétude.
Le duvet roux couvrant la tête du nourrisson semble animé d'une vie propre, ondulant au rythme des rêve du petit être. Dans le lointain, une grive chante sa nostalgique et régulière mélopée. Un rayon de soleil perce la frondaison, et atteint l'épaule du bébé. Phébus caresse l'enfant, et il sourit.
Attiré par la tache de lumière et la chaleur de la peau, un papillon vient à s'y poser. Il déploie ses ailes, pour capturer le maximum de chaleur. Ses petits pas chatouillent l'enfant souriant. Il s'éveille en douceur. Il rit. Un de ces rires en crécerelles dont les nourrissons ont le secret, un rire sincère, fort et doux. Le bébé tente de se retourner, alors que son rire vire en un petit gloussement de plaisir aigus. Le papillon s'envole. Difficilement, le bébé se retrouve sur le dos. C'est une fille.
Sous elle se trouvait une poupée de chiffon, de facture très simple. Intrigué, le chacha abandonne son lange et s'approche. Du bout du museau il repousse la poupée, la renifle. L'enfant rit et tend la main vers lui.
Une étrange odeur se fait alors sentir. Le chacha recule, effrayé. Son pelage semble soudainement humide. Plus il bouge, et plus il se sent mal. Il vomit.

Le bébé rit.


Infiltration



Le soleil brillait, et illuminait les fenêtres de l’orfèvrerie. Un sadida en sorti, vêtu de son pagne, d’une cape et d’un chapeau de paille. Il portait encore son sertisseur à la taille. Il s’approcha d’elle et lui dit en souriant derrière sa barbe rousse « tiens mamour, je t’ai fait cet anneau rien que pour toi ». Il tendit le bras et ouvrit sa grosse main pourtant délicate, révélant un bijoux qui brillait de mille feux au soleil. Ceci l’éblouit. Lui piquait même les yeux…

Hersinn se réveilla. Le jour venait de se lever. Son mari n’était pas là. Elle était seul. Elle avait mal, elle avait froid. Ses jambes la faisaient souffrir. Elle se souvint alors. Brakmar… Elle s’était cachée là, dans ce coin de grenier d’une maison inoccupée de la sombre ville. Elle sortit de derrière les planches amoncelées, chancelante sur ses jambes encore engourdies. Elle avait passé la nuit en position fœtale, recroquevillée pour être le moins visible, recouverte d’un vieux tapis. Elle but une lampée de lait de bouftou caillé et un citron en guise de déjeuné, ainsi qu’un petit pain d’ankma. Ce pain, préparé par son mari, la rassura. C’était un peu se rapprocher de lui et de Bonta.

Elle mastiquait en regardant par la lucarne brisée. Le ciel ici était sombre, les nuages s’avéraient être de la fumée, et l’air sentait le souffre. A des centaines de lieues de là, son mari préparait les autres membres de la confrérie Ougaaa à défendre Bonta, aux côté de Dame Silaisie. Elle fixa un instant l’horizon, puis se tourna vers ses affaires.

Elle chaussa ses bottes silencieuses et replaça son large champo sur sa tignasse couleur de feu. D’un carquois elle ne sortit pas une flèche, mais un parchemin. Elle le déroula près de la lucarne, et y relut quelques passages de son compte rendu de la veille. Elle avait pu observer une réunion de Daedrik, dans la tour de la milice, et elle savait que ce soir même, l’incarnation du mal serait là dans la Tour Sombre. Elle angoissa à l’idée d’y aller, à l’idée de devoir de nouveau se faufiler derrière les miliciens, d’attendre qu’ils finissent leur ronde… A relire la liste des personnes présentes, elle repensa à sa dérobade. Gothan avait pu la percevoir… Et pour ce soir, qu’en serait-il de Sor-taroth et de ses pouvoirs inconnus ?
Elle préféra ne plus y penser, et sortit un parchemin contenant les secrets de son ordre. Elle le lut, et son corps disparut. Les oreilles et les yeux de Bonta étaient en marche.


Disciple



Des champs. Des champs à perte de vue, inondés de soleil.
Les légers reliefs de la Plaine Rocheuse se dessinaient à l’est, et l’on distinguait à l’ouest la muraille étincelante de Bonta. Le chant lointain des oiseaux était couvert par le bruit d’un combat.
Au sol gisaient un maître bolet et un gros champchamp. Un jeune sacrieur et une sadida luttaient encore, contre un maître bolet solitaire, qui montrait quelque signe de fatigue. Un étrange plasma nauséabond coulait de ses nombreuses griffures. Un dernier champchamp tenait bon, et s’intercalait entre son invocateur et le sacrieur. Le jeune sacrieur ne portait qu’un simple louffeur, et son pantalon large lui permettait d’habiles mouvements. Quant à la sadida à peau verte, elle se protégeait de l’éblouissement sous un large champo, et brandissait un arc aux flèches boueuses vers le bolet.
Les jambes maintenues au sol par des ronces apaisantes, le maître bolet n’avait de cesse de les tailler de son épée. « vas-y senseï ! achève le maître ! je m’occupe de son champignon ! » cria le jeune sacrieur avec une vivacité surprenante. Ses multiples blessures ne semblaient en rien affecter son courage et ses ressources. Ses bras était couverts de pics de champchamp, et malgré tout il allait de l’avant, continuant de parer les coups de chapeaux avec les bras. Il flanqua le coup fatal à l’invocation d’un coup de pied retourné en plein dans la face du fongoïde. Pendant ce temps, la sadida envoya une petite sacrifiée vers le maître bolet qui titubait. Il avait réussi à se libérer de ses ronces, mais une flèche dans la cuisse l’empêchait de prendre du recul. Un nuage verdâtre s’échappait de son champo, mais plus il émettait de spores, plus il s’affaiblissait. La production de spores de soins activait le poison qu’Hersinn avait transmis à ses veines.
La sadida s’en voulait presque face à ce spectacle pathétique. Cette créature avait une forme d’intelligence dans le regard, et on y lisait de la peur, du désespoir, de l’incompréhension. Elle banda son arc, ferma les yeux, et envoya une dernière flèche apporter la mort à la créature déjà condamnée.
Alors qu’elle découpait avec respect les champo des deux maîtres bolets, Yondaïme s’approcha d’elle avec allégresse. « hey senseï ! tu as vu ! je me suis bien battu hein ! et j’ai même réussi un coup de pied retourné ! et j’ai même pas mal ! ». Bien que la joie de son élève ne soit pas partagée, Hersinn lui sourit pour l’encourager « oui Yonda, tu as été très brave ! et c’est vrai, tu as réussi un nouveau coup. Tu as bien fait de t’entraîner comme ça toute la semaine. Tu as beaucoup progressé ces derniers temps. »
Tout en accrochant dans son dos les champo, elle regarda de plus près les blessures de Yondaïme. Après quoi elle sortit une drôle de poupée parfumée de sa sacoche. « Tiens, prend cette poupée avec toi, elle soignera tes blessures » Le sacrieur fit la moue, mais la prit tout de même. « Tu te moques de moi senseï, tu me prends pour un gamin… Je n’ai pas besoin de poupée pour me consoler ! » Hersinn éclata de rire « ah lala, décidément toi ! Cette poupée est bourrée d’onguent. Elle est gonflée d’air sous pression et t’enverra des soins. Chez nous, on l’appelle vulgairement « la gonflable ». Tu verras, c’est très appréciable. Et une fois que tu n’auras plus mal, elle t’enverra une drogue qui te ferra courir plus vite. ». Le sacrieur regarda la poupée avec un regain d’intérêt. Suspendue a ses bras, elle remuait ses petits membres de manière désordonnée. Mais elle crachait déjà une sorte de pommade bienfaitrice sur les bras du sacrieur. Celui-ci d’abord surpris s’en amusa. « Ca chatouille senseï ». Tous deux avaient repris leur marche dans les hautes herbes. Hersinn qui était devant se retourna et sourit, puis continua. « Dit senseï, pourquoi des fois tu ne me réponds pas ? ».
Hersinn lui annonça « retournons à Bonta et allons chercher un bon tailleur. Je pense que tu es désormais assez grand pour en porter un. ». La curiosité du sacrieur était piquée à vif. « Un quoi senseï ? un cadeau ? » Hersinn rit. « Mais dis moi Senseï ! un quoi ? DIS ! HERSINN ! pourquoi tu réponds jamais ?! » Hersinn s’arrêta. « D’après toi, pourquoi sommes nous allés tuer des bolets ?? » Le visage du sacrieur s’illumina. « ooh senseï ! c’est vrai ! tu vas me faire faire un champo ??! un champo comme le tien ?! un qui aiguise le regard et rend plus fort ?! » Elle lui appuya sur la tête du bout de l’index « et oui gros bêta, et avec de la chance, le tailleur pourra nous en faire deux ». Une flamme illumina le regard de l’adolescent. D’un coup d’un seul, il lâcha la gonflable et commença à se ruer vers les remparts lointains. « Mais qu’est-ce que tu fais à traîner Senseï ?! allez, dépèche toi ! Tu as un cadeau à me faire !! » Hersinn se mit également à courir, suivant son disciple qui décidément l’amusait beaucoup.

Elle remercia Ougaaa pour l’avoir mis sur sa route, la fois où elle le rencontra, enfant solitaire perdu dans Brakmar. Passée à tabac par les milices de la ville, elle avait succombée à ses blessures. Son fantôme errait tristement vers la sortie de la ville, et de suite il s’était attaché à elle et avait parcouru le pays pour lui chercher un prêtre. Les comparses courraient maintenant dans les herbes hautes, deux silhouettes se dessinant devant le soleil couchant. Derrière eux, une petite poupée qui n’arrivait pas à suivre leur rythme n’arrêtait pas de trébucher, tout en essayant de cracher vainement vers le sacrieur.
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Hersinn
Victime
Hersinn


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MessageSujet: Re: [Historiettes] Hersinn   [Historiettes] Hersinn Icon_minitimeMar 27 Fév 2007, 11:46 am

Dos à dos



Dos à dos.

Les deux femmes se tenaient dos à dos, afin de s’assurer la meilleure vigilance face au moindre geste ennemi. Toute tentative d’attaque serait parée. Du moins, l’une d’elle tenterait de la parer. Autour d’elles dans l’obscurité, on pouvait entendre les grognements et flaires d’une meute de prédateurs. Réveillées en pleine nuit par un sinistre hurlement, elles avaient tout juste eu le temps de saisir leur bâton respectif. Le feu de camp n’était plus que braises, et le chant des grillons s’était tu.
La nuit était fraîche, et le ciel dégagé dévoilait se trame constellée. L’ennemi s’approchait, le bruit de pas lourds écrasant branches basses et herbes ne laissait aucun doute sur l’imminence de leur assaut. Elles se penchèrent rapidement et saisire leur couvre chef. La jeune féca aux cheveux violets plaça rapidement un dora quelques peu malmené sur son crâne, et la rousse sadida au duvet vert enfila une coquille de dragoeuf saphire.
« Sont combien d’après toi cocotte ? » interrogea Zamie. « je ne sais pas. Trop… ils sont tellement sûrs d’eux qu’ils cherchent même pas à être discrets » Zamie effectua quelques gestes autour d’elle, et toutes deux furent dotées de diverses armures magiques. Quand à Hersinn, elle sortit d’on ne sait où une poupée explosive et une petite folle, encore toute incrustée d’os de chafer. Avant même que les poupées n’aient fait un pas, un effroyable hurlement déchira l’obscurité. Les deux poupées s’effondrèrent en lambeaux. L’assaut était donné.
« Oh bordel » laissèrent échapper les donzelles, dont la surprise faisait oublier toute retenue verbale.

Trois mulous et quatre millimulous se jetaient sur elles en hurlant, jappant, grognant, d’une démarche à la fois bipède et animale.
Avant que les fauves ne soient trop près, Hersinn fit pousser d’un geste de la main les herbes se trouvant sous les pattes de deux mulous. Leurs racines émergèrent du sol, telles de fins tentacules, et leurs feuilles se firent plus tranchantes. Les mulous se trouvèrent ainsi quelques peu écorchés et ralentis. La surprise de l’un d’eux fut plus grande lorsqu’il vit une liane émerger des herbes animées, et qu’il la sentit lui saisir vivement une patte, le clouant presque au sol mais guérissant ses coupures. Quant à l’autre, il sentit son sang devenir piquant et ses poils poisseux.
Zamie invoqua de son coté un glyphe, qui enflamma l’herbe et les branches basses au niveau de milimulous qui s’étaient regroupés. Leurs poils s’enflammèrent jusqu’aux molets, et les cris de douleur qu’ils poussaient n’étaient pas feints. Elle leva la main vers un mulou dangereusement proche, dont la vue se troubla.

Un oiseau dérangé dans son sommeil quitta précipitamment l’arbre où il avait trouvé refuge, émettant des pépiements d’alerte. De fines nappes de brume apparurent, se dirigeant vers la féca. Elles l’entouraient en tournoyant, formant un voile ascendant, qui devenait au-dessus de sa tête une sorte de petit nuage de plus en plus dense. Derrière ce vortex inversé, on distinguait le regard particulièrement déterminé de Zamie, qui ne laissait plus de place au doute, ni à la réflexion. Tout demeurait dans la perception du moment présent, notant chaque geste de ses adversaires.

Un milimulou se jeta sur Hersinn en beuglant sa rage, suivi de près par un mulou. Quant à Zamie, elle essuya deux magistraux coups de pattes d’un mulou qui faisait presque deux fois sa taille. La flamme qui brillait dans ses yeux de fauve ne trouvait pas uniquement sa source dans le reflet du feu environnant, mais également dans son farouche désire de mort.
Zamie n'avait pas bronché. Les coups de pattes ne l'avaient pas affectée. Sa peau semblait de pierre. Le dora qu'elle portait se retrouva baissé sur son oeil gauche. Un morceau d'osier bordant la coiffe était brisé. Zamie se mordit la lèvre inférieure, et leva les bras vers le mulou " tu vas payer ça!! " .
Le nuage qui la dominait se plaça rapidement au-dessus de mulou, et y
relargua toute l'électricité statique qu'il avait accumulée en un éclair
ravageur. La bête fut sonnée et appuya un genou à terre. Elle en profita
pour lui corriger la face d'un puissant coup de bâton qui laissa échapper
quelques braises. Une odeur de poil brûlé régnait su le champ de bataille.
Le mulou, qui peut être avait feint, la saisit alors par la taille et la projeta au sol.
De son côté, alors que ses yeux se chargeaient de larmes de colères, Hersinn pointa son bâton en direction du mulou. Comme deux rivières rompant leur digue, ses yeux lâchèrent de manière inattendue deux rivières de larmes. Une fois ce premier assaut envoyé, elle s'encra au sol en position fléchie, épaule et bâton en avant, de manière à encaisser la riposte des fauves. Des poils avaient été arrachés par la pression des larmes, et quelque unes de ses dents étaient brisées. La bête hurla, articula presque une incantation, et toutes ses blessures se refermèrent. Deux milimulous le couvrirent et s'attaquèrent à Hersinn au corps à corps. Elle put parer de son bâton deux coups de pattes, mais le second milimulou fit mouche par deux fois. Un des coups fut freiné par sa coiffe et atterrit contre son épaule, et le second coup lui lacéra le bras. Elle sentit d'abord la force du coup qui la repoussa sur le côté, puis une douleur lancinante, une brûlure... Sa peau avait beau être verte, le sang qui ruisselait de sa blessure n'en était pas moins rouge. Le milimulou semblait sourire, et son regard s'illumina. Plein d'assurance, il leva la patte pour lui redonner un coup.
Pendant ce temps, Zamie et son adversaire se roulaient dans l'herbe dans une violente parodie d'étreinte. Coups de bâton et de griffes s'échangeaient sans aucune retenue, mais la bête gigantesque sembla tirer avantage de sa grande taille. Avec une patte brisée, elle finit par mordre Zamie de sa face brûlée en plein cou et clavicule. Protégée de ses armures, Zamie sentait les crocs ne s'enfoncer que très légèrement dans ses chaires. Le problème résidait davantage dans la pression qu'exerçait le mulou contre son sternum et son cou, qui commençait à l'étouffer. La bête la sentait suffoquer, et profita de son avantage. Elle resserra son étreinte et sa morsure se fit plus forte. Mais Zamie ne se laissa pas mourir si vite. Elle ne cessait de donner des coups de bâton à son adversaire, qui dans la tête, qui dans les côtes. Ses mouvement manquaient d'amplitude et de force, du fait de ce combat rapprocher. Elle finit cependant par lui faire lâcher son corps, en lui flanquant un violent coup de l'arrière du bâton dans les bourses. La bête se roula par terre en se tenant l'entre jambe d'une patte, jappant comme un chiot. Fière de sa victoire, Zamie essuya le sang et la bave qui couvraient sa joue gauche, puis se tourna vers les milimulou qui frappaient Hersinn.
Avant qu'elle ne put jeter un sort, la sadida utilisa la technique du « doux
bleu-kil », qui lui permit de frapper très rapidement et par deux fois
simultanément les ennemis qui lui faisaient face. Les milimulous tombèrent en arrière, morts. Cependant, Hersinn n'eut pas le temps d'apprécier cette petite victoire : un mulou surgit soudain en repoussant violemment les deux cadavres, qui roulèrent dans les herbes hautes. Zamie qui était restée vigilante, n'eut pas le temps de s'interposer, mais d'un geste de la main, réussit à doter Hersinn d'une immunité temporaire.
Judicieux choix, qui permit à la sadida de se sortir indemne de deux énormes assauts. D'une patte avant, plus grosse que la tête rousse, il plaqua la sadida au sol, et avant même que la coiffe ne la rejoignit dans les herbes, il l'écrasa d'une lourde patte arrière griffue.
Même si Hersinn ne fut pas blessée, elle fut tellement estourbie que tout sens de l'orientation et de l'équilibre l'avait quitté. Le mulou la saisit par une jambe et la leva au-dessus du sol, ignorant la foudre envoyée par Zamie qui lui brûlait l'échine.
Les cheveux roux d'Hersinn se mêlèrent à l'herbe, puis sifflèrent dans les airs lorsque le mulou la projeta contre un arbre. Hersinn sentit son dos s'enflammer et sa tête exploser. Elle eut juste le temps de voir Zamie s'acharner à coups de bâton contre le mulou qui la fixait, avant de sombrer dans l'inconscience.
Lorsqu'elle vit le corps d'Hersinn atteindre l'arbre, Zamie regretta de ne
pas avoir mieux appris ses leçons d'immunité. A en voir la position qu'avait pris la nuque de son amie, et à entendre le sinistre craquement qui ne provenait malheureusement pas de l'arbre lors de l'impact, elle craignit le pire. Ce qui ne fit que redoubler sa colère et son ardeur à en finir avec ce mulou. Le fauve pourtant l'ignorait, et se dirigeait de nouveau vers Hersinn, comme s'il souhaitait s'assurer d'avoir bien éliminé la sadida. La bête saignait du dos et brûlait encore en se déplaçant, mais ne résista pas au coup de bâton qui lui brisa l'arrière du crâne.
Plus rien ne bougeait, tout était silencieux, hormis le léger crépitement de
brindilles finissant de brûler au sol. Zamie reprit son souffle en appuyant
ses mains contre ses hanches. Elle se tourna vers Hersinn avec appréhension.
La sadida ne bougeait plus, son corps inerte gisait au pied de l'arbre.
Zamie s'approcha doucement, ramassa la coiffe et le bâton d'Hersinn puis
s'agenouilla auprès d'elle. Elle tendit une main vers l'épaule verte de la
sadida, mais n'osa pas la relever.
Elle ne respirait plus. Sa main encore tendue se crispa, et se referma en poing de rage. Puis finalement la main se rouvrit, puis se dirigea vers le visage de Zamie. « Hersinn ! » appela-t-elle. « Oh non ! non ! » s'écria-t-elle en plaquant une main contre sa bouche. Des larmes commençaient à perler au coin de ses yeux. Le corps de la sadida devint translucide, ainsi que la coiffe et le bâton qui étaient posés contre elle.
Dans une légère lumière, le corps d'Hersinn finit par disparaître. La lumière semblait se concentrer vers le coeur, et s'éleva comme une luciole vers le ciel. Zamie contempla la scène, comme médusée.
La lumière finit par crépiter, et soudain une forme blanchâtre et diaphane
apparut.
« Eh merde !!! » fit le spectre avec une voix pleine d'écho." J'en ai marre ! Bon, excuse-moi Zamie, mais je te rejoins dès que je peux. Rendez-vous au zaap le plus proche ". La forme éthérée leva le bras gauche en l'air, et incanta une formule magique. Une alliance se mit à resplendir autour de son annulaire « par les liens sacrés du mariage, j'en appelle à la proximité de mon époux ! » La lumière de la bague se fit étincellante, et dans un flash, le spectre d'Hersinn disparut.
Zamie resta seule dans la nuit, agenouillée sous un arbre, bouche bée et
joues mouillées. Derrière elle un corbeau passa, laissant échapper son
sinistre croassement. Les dernières flammes s'éteignirent, la laissant dans la totale obscurité.
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MessageSujet: Re: [Historiettes] Hersinn   [Historiettes] Hersinn Icon_minitimeJeu 01 Mar 2007, 12:43 am

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MessageSujet: Re: [Historiettes] Hersinn   [Historiettes] Hersinn Icon_minitimeMar 06 Mar 2007, 4:52 pm

Le Commandant Clegane, assis dans un coin discret du Baraquement, observait la personne qui venait d'arriver. Il en allait de même pour toutes les autres, venues clamer, afficher ou mumurer leurs faits et pour certains, leurs hauts faits. Et après chaque expréssion, le Commandant hochait de la tête, en signe de compréhension, une étrange petite lueur dans le regard. Beaucoup restait à faire, et pour continuer, il se levait et allait répondre directement à la personne.


Prêtresse HERSINN,

Nous avons bien pris connaissance de votre histoire, qui j'en suis sûr en a ravi plus d'un.

En vertu de vos compétences et de vos implications nous vous proposons de rejoindre les rangs des Officiers de la Table Ronde de l'Ordre.

Cordialement,
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MessageSujet: Re: [Historiettes] Hersinn   [Historiettes] Hersinn Icon_minitime

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