[Historique] Sufintha

Sufintha s'éveille au milieu de l'herbe, la ou son Tuteur a du la déposer la veille au soir, un endroit différent chaque soir, une lumière différente chaque matin.

Mais l'aurore a une odeur différente aujourd'hui, sa formation prend fin aujourd'hui, date de sa majorité.

Sufintha distingue a peine la lueur du jour a travers son bandeau. Comme chaque matin depuis le début de sa formation, son Tuteur lui bande les yeux pour faire travailler son esprit plutot que son corps, base meme de son enseignement. Son Tuteur ne lui a jamais enseigné une seule technique de combat, pas la moindre manière de se servir d'une arme, mise a par celle dont elle a été dotée a sa naissance : la reflexion.

Elle reste immobile un certain temps, a étudier son environnement, les sonorités des pas cadencés au loin, les bruits animés d'une ville qui s'éveille. Puis les odeurs : les blés fraichements coupés, le parfum humide de la mousse sur les murs de pierre : elle est devant les portes de Bonta.
Elle retire enfin son bandeau et découvre ces Portes qu'elle venait de s'imaginer. Intérieurement elle est satisfaite de voir qu'elle ne s'est pas trompée sur le lieu de son réveil, mais son visage a son habitude ne trahira pas ses sentiments.

Comme chaque matin, une lettre est posée auprès d'elle, que son Tuteur a redigé la veille afin de guider sa journée d'apprentissage. Elle déplie la lettre et commence la lecture :

Citation :

Aujourd'hui Sufintha tu atteint ta majorité, qui correspond avec la fin de mon tutorat. Il te faut a présent trouver un Maitre pour finir ton enseignement, un Maitre qui saura t'apprendre la maniement des armes autant que celui des pensées.
Trouves le dans cette citée que tu as jurée de servir. Un seul Maitre sera capable de finir ta formation, et enfin révéler ton avenir.

La lettre n'était jamais signée, seule l'écriture certifie sa provenance.

La fin de 18 années de formation militaire, faites de rigueur, de respect et d'humilité. Une vie de travail acharné dans le seul but de pouvoir un jour servir la Citée Pure.

Elle ne reverrai probablement plus jamais son Tuteur, son seul Maitre depuis son plus jeune age, qui lui avait transmit un enseignement philosophique la ou ses semblables avaient optés pour un enseignement guerrier.

Sa derniere leçon serait de quitter son seul repère, son seul Guide pour se dévouer a une Citée, a une pensée.

Sufintha entra discretement dans Bonta, et débuta sa quete d'un nouveau Maitre.

Plusieurs jours étaient passés, Sufintha avait rencontrée de nombreuses personnes, mais pas de Maitre.

On lui avait donné beaucoup d'informations sur la Citée, beaucoup de lieux a visiter, mais aucun ne renfermait celui qu'elle cherchait.

Certains c'étaient auto-déclarés Maitres, proposant d'échanger quelques biens contre ma fidélité. D'autres me proposaient une formation à condition que j'oublie certaines de mes idées.

Trois lieux m'avaient été donnés, dans le premier on me proposait un enseignement guerrier, et une philosophie basée sur la justice par les armes.

Dans le second, on me proposait de m'investir dans la citée, de rejoindre un groupe qui tentait d'unifier la Citée, les valeurs me plaisaient, mais en pratique aucun Maitre ne s'est présenté, je suis resté des jours a attendre en vain.

Dans le dernier lieux, que m'avait présenté Charivari, je n'ai trouvé personne, que des livres de règlements, des codes de conduite et le silence. Je me suis installée, j'ai longuement hésitée avant de toucher a un ouvrage, puis je me suis mise a les lire, les uns apres les autres.
En les récitant a voix haute, j'avais l'impression d'entendre mon ancien Maitre.

Salutations à toi Honorable Emplumée,

J'ai par deux fois observé ta quête d'un être-à-écouter, pour cheminer à ses côtés. Je ne te dirais qu'un simple conseil pour ma part:

Ne laisse pas ton libre-arbitre être mis en laisse, encore moins être muselé...
Mille milles s'amorçent sous tes pieds, peu importe la vitesse à laquelle tu avançes, si tu avançes. L'on ne se mire pas non plus dans l'eau courante, seul le calme peut tout dévoiler.

Prend ton temps, je suis sûr qu'un jour tu trouvera la voix qui te guidera sur ta Voie.

Le Commandant Clegane, assis dans un coin discret du Baraquement, observait la personne qui venait d'arriver. Il en allait de même pour toutes les autres, venues clamer, afficher ou mumurer leurs faits et pour certains, leurs hauts faits. Et après chaque expréssion, le Commandant hochait de la tête, en signe de compréhension, une étrange petite lueur dans le regard. Beaucoup restait à faire, et pour continuer, il se levait et allait répondre directement à la personne.


Jeune aventurière,

Les conseils de Frère Ki sont judicieux. Par ailleurs, si tu désires essayer l'enseignement de l'Ordre des Lanciers et si la lecture du Code du Lancier t'agréer, alors je te propose une place dans les rangs des Lanciers de l'Ordre afin de parfaire ton instruction.

Nulle femme , nul homme ne peut et ne doit se prétendre au dessus des autres en matière de vertue et de foi au risque de passer pour un prétentieux et quelqu'un qui a oublié qu'être humble est la prime condition de toute initiation.

Cordialement,